Thursday, March 13, 2025

Conjunctions - I

attributed to Jacopo de' Barbari
Interior with Lovers
ca. 1500
oil on panel
Gemäldegalerie, Staatliche Museen zu Berlin

Matthäus Zasinger
Embracing Nobleman and Courtesan
1503
engraving
Chrysler Museum of Art, Norfolk, Virginia

Marcantonio Raimondi after Raphael
Apollo and Hyacinth with Cupid
1506
engraving
Hamburger Kunsthalle

Loy Hering
The Garden of Love
ca. 1525
limestone relief
Bode Museum, Berlin

Anonymous Italian Artist
Couple Kissing
ca. 1550
drawing
Hamburger Kunsthalle

Hendrick van den Broeck (Arrigo Paludano)
Venus kissed by Cupid
ca. 1550-60
oil on canvas
(after a drawing by Michelangelo)
Museo di Capodimonte, Naples

Francesco Salviati
Pan and Daphnis
ca. 1550-60
drawing
(after antique sculpture group)
Kupferstichkabinett, Staatliche Museen zu Berlin

Agostino Carracci
Fornicating Couple 
ca. 1590-95
oil on copper
(elaboration of Agostino's engraving from the Lascivie series)
Statens Museum for Kunst, Copenhagen

Agostino Carracci
Fornicating Couple 
ca. 1590-95
oil on copper
(elaboration of Agostino's engraving from the Lascivie series)
Statens Museum for Kunst, Copenhagen

Carlo Caliari (Carletto, son of Paolo Veronese)
Angelica and Medoro
before 1596
oil on canvas
(scene from Ariosto's Orlando Furioso)
Národní Galerie, Prague

Anonymous Italian Artist
God and Goddess Embracing
16th century
drawing
Graphische Sammlung Albertina, Vienna

Giacomo Franco
Angelica and Medoro
ca. 1610
drawing
(scene from Ariosto's Orlando Furioso)
Kupferstichkabinett, Staatliche Museen zu Berlin

Pier Francesco Mola
Io embraced by Jupiter in the form of a Cloud
before 1666
drawing
Graphische Sammlung Albertina, Vienna

attributed to Maurelio Scannavini
Rinaldo and Armida
ca. 1695
oil on canvas
(scene from Tasso's Gerusalemme Liberata)
Palazzo dei Diamanti, Ferrara

Nicolaes Verkolje
Amorous Couple
ca. 1710
oil on panel
Národní Galerie, Prague

Charles-Joseph Natoire
Io embraced by Jupiter
ca. 1730-35
oil on canvas
Musée Saint-Loup, Troyes

Et que dois-je peindre? dit'il. Cette fois il regarda Proli franchement, comme si Proli était un laquais. Proli le regardait de même. Celui-ci lâcha d'une voix flûtée et aiguisée, qui ressembla un instant à celle de Robespierre –

– Tu sais peindre les dieux et les héros, citoyen peintre? C'est une assemblée de héros que nous te demandons. Peins-les comme des dieux ou des monstres, ou même comme des hommes, si le cœur t'en dit. Peins Le Grand Comité de l'an II. Le Comité de salut public. Fais-en ce que tu veux: des saints, des tyrans, des larrons, des princes. Mais mets-les tous ensemble, en bonne séance fraternelle, comme des frères.

Il y eut un silence. Le feu était mort, la lumière seule de la grande lanterne carrée tombait d'aplomb sur l'or répandu à la place exactement où reposaient tout à l'heure les vieux os. Les visages étaient dans l'ombre. Soudain de l'autre côté du mur dans l'église Saint-Nicolas un cheval invisible s'ébroua violemment et s'enleva des quatre fers, on entendit les sabots retomber comme des marteaux sur le pavé vide du vaisseau vide; il poussait à pleins naseaux un cri de trompette. On aurait dit qui'l riait. Ils rirent aussi tous les quatre. Corentin riant toujours se leva et remit posément les pièces d'or dans le sac, en boucla le lacet, le prit. Il dit que c'était oui.

– Pierre Michon, from Les Onze (Verdier, 2009)