On YouTube I watched the Burning-of-the-Heretics scene from a modern-dress German/Austrian production of Don Carlos (as the better known Don Carlo is called in Verdi's seldom-performed original version, with its French-language libretto) viewable here. The performance space as a harshly lighted empty cube seething with movement and stage business must be a German specialty. This Don Carlos as conceived by German director Peter Konwitschny (originally for Hamburg, and here produced in Vienna) very much resembled productions I had seen at San Francisco Opera a few years ago under Pamela Rosenberg. She arrived here as Artistic Director after years with German companies, and the many modern-dress productions she mounted did find a small San Francisco following. But on the whole her aesthetic was so broadly disliked by local audiences (and ticket sales fell so sharply) that Rosenberg left before her contract was up, and went back to Germany.
The auto da fe scene on YouTube came to my notice via the NewYork-based opera blog Parterre Box where it had incited147 comments. It is rare that I even look at online comments (since they tend to offer such a disheartening picture of human nature) but these 147 comments were different. Very little insult, much connoisseurship, with the never-ending battle between the Moderns and the Ancients finding good advocates on both sides.
Here is my ultimate favorite, out of the 147:
I would like to report what Teresa Berganza said about this production when it came to Barcelona :
Je ne sais pas si vous avez vu le scandale qu’il y a en ce moment au Liceo avec un Don Carlo. J’ai un ami, Pedro, qui m’a raconté cette mise en scène même s’il est parti avant la fin car c’était vraiment pour tuer. Vous savez que la Eboli habite avec Don Carlos, son mari. On a déjà fait le couple, ça y est ! Elle invite chez elle Philippe II et sa femme, Elisabeth, pour dîner. Elle fait un poulet. Mais comme il ne lui reste qu’un œil, le poulet est brûlé, car elle n’a pas pu bien surveiller sa cuisson. Elle a donc décidé, pour sauver son repas, d’appeler un livreur de pizzas. Et elle sert la pizza au roi Philippe II. Mais cette pizza a été empoisonnée par Posa !! D’ailleurs il ne s’appelle plus Posa mais Pizza…
J’ai une énorme admiration pour Verdi. Son Don Carlos est un chef-d’œuvre. Comment peut-on le massacrer ? On ne va pas au musée pour repeindre sur les toiles de maître, les « corriger » avec du barbouillage, en essayant de rendre plus contemporain Vélasquez en ajoutant à ses peintures. On ne touche pas les œuvres d’art. Si on veut faire du contemporain, il faut écrire des choses nouvelles, créer. Et là on peut faire du sexe, mettre en scène des drogués, des enfants qui boivent du vin, des débauches, on peut faire ce qu’on veut. Mais où sont les grands compositeurs d’opéra contemporains ? Comme il n’y a plus de grands compositeurs, on attaque les grands du passé et on les met en morceaux, on les tue ! Je ne supporte qu’on dise que l’on fait ça pour amener les jeunes à l’opéra. Ils veulent rêver.
Je suis donc très heureuse de ne plus faire de scène. Si je voulais continuer, je ne cesserais de dire non à des projets. Les chanteurs devraient savoir dire non. Bon, s’ils disent non, on trouvera quelqu’un d’autre…
The auto da fe scene on YouTube came to my notice via the NewYork-based opera blog Parterre Box where it had incited147 comments. It is rare that I even look at online comments (since they tend to offer such a disheartening picture of human nature) but these 147 comments were different. Very little insult, much connoisseurship, with the never-ending battle between the Moderns and the Ancients finding good advocates on both sides.
Here is my ultimate favorite, out of the 147:
J’ai une énorme admiration pour Verdi. Son Don Carlos est un chef-d’œuvre. Comment peut-on le massacrer ? On ne va pas au musée pour repeindre sur les toiles de maître, les « corriger » avec du barbouillage, en essayant de rendre plus contemporain Vélasquez en ajoutant à ses peintures. On ne touche pas les œuvres d’art. Si on veut faire du contemporain, il faut écrire des choses nouvelles, créer. Et là on peut faire du sexe, mettre en scène des drogués, des enfants qui boivent du vin, des débauches, on peut faire ce qu’on veut. Mais où sont les grands compositeurs d’opéra contemporains ? Comme il n’y a plus de grands compositeurs, on attaque les grands du passé et on les met en morceaux, on les tue ! Je ne supporte qu’on dise que l’on fait ça pour amener les jeunes à l’opéra. Ils veulent rêver.
Je suis donc très heureuse de ne plus faire de scène. Si je voulais continuer, je ne cesserais de dire non à des projets. Les chanteurs devraient savoir dire non. Bon, s’ils disent non, on trouvera quelqu’un d’autre…