Saturday, March 15, 2025

Last Things

Ancient Greece
Hermes leading Young Woman to Hades
420-410 BC
marble funerary lekythos
(excavated in Athens)
National Archaeological Museum, Athens

Stefano della Bella
Death lowering Man into Pit
ca. 1650
drawing
Hamburger Kunsthalle

Hans Schwarz
Death and the Maiden
ca. 1520
boxwood plaque
Bode Museum, Berlin

Henry Mosler
Michelangelo's Dying Slave
(study of a cast)
1863
drawing
Cincinnati Art Museum, Ohio

Jean-Baptiste Carpeaux
Damned Soul
(after Michelangelo's Last Judgment fresco)
ca. 1855
drawing
Musée des Beaux-Arts de Valenciennes

Wouter Crabeth the Elder
Risen Christ conquering Sin and Death
ca. 1560-70
painted glass
Museum Gouda

Benvenuto di Giovanni
Risen Christ rescuing Souls from Limbo
ca. 1491
tempera on panel
(predella fragment)
National Gallery of Art, Washington DC

Valerio Belli
Risen Christ rescuing Souls from Limbo
ca. 1520
bronze plaquette
Bode Museum, Berlin

Mattia Preti (il Cavalier Calabrese)
Orpheus in the Underworld
ca. 1635-40
oil on canvas
Kunsthaus Zürich

Rune Mields
Dance of Death (Triptych)
1988
oil on canvas
Von der Heydt Museum, Wuppertal

Heinrich Aldegrever
Adam and Death tilling the Earth
1540-41
drawing
Rijksmuseum, Amsterdam

Alphonse Legros
Death and the Woodcutter
1876
etching and drypoint
High Museum of Art, Atlanta

Silvestro Lega
The Dying Mazzini
1873
oil on canvas
Rhode Island School of Design, Providence

Carel Willink
The Dying Gaul
(architectural capriccio)
1958
oil on canvas
Dordrechts Museum

François Perrier
The Dying Gaul
(after antique marble now in the Capitoline Museum, Rome)
1638
etching
Hamburger Kunsthalle

Giacomo and Girolamo Zoffoli
The Dying Gaul
(after antique marble now in the Capitoline Museum, Rome)
ca. 1770
bronze statuette
Musée d'Art Classique de Mougins

Les Royalistes tombés, les Feuillants tombés, les Girondins tombés, il n'y avait plus au sein de la Montagne triomphante de réelles opinions divergentes: comme le dit si hautement Michelet, comme vous l'avez lu dans l'antichambre, les frères, les tueurs, qui cherchaient encore à se distinguer les uns des autres puisque la distinction est dans la nature de l'homme, les frères ne trouvaient plus à mettre entre eux que le distinguo de la mort. Ces gens ont des excuses, Monsieur, et droit à plus d'un titre à notre admiration: ils dormaient trois heures par nuit depuis quatre ans, ils travaillaient somnambuliquement à la félicité du genre humaine, ils palpitaient entre les mains du Dieu vivant. Tout cela, l'unique distinguo de la mort, la main terrible du Dieu vivant, les furets dans le trou, vous l'avez lu entre les lignes dans les pense-bêtes de la petite antichambre, même si ça n'y est pas écrit noir sur blanc: noir sur blanc c'est écrit qui'il y avait en gros trois partis bien tranchés, les orthodoxes sous Robespierre, les modérés sous Danton, les exagérés sous Hébert, et c'est écrit que Robespierre pensait ceci, que Danton pensait cela, que Hébert penser une troisième chose; mais entre les lignes, Monsieur, vous à qui on ne la fait pas, vous avez lu et bien lu que Robespierre, Danton le bon et Hébert le mauvais voulaient à d'infimes nuances près la même chose, c'est-à-dire une République plus ou moins juste et dans cette République le pouvoir, mais que la mort en eux (la fatigue et la mort, le Dieu vivant et la mort) voulait le gros couperet du distinguo. 

– Pierre Michon, from Les Onze (Verdier, 2009)