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Ancient Greece Hermes leading Young Woman to Hades 420-410 BC marble funerary lekythos (excavated in Athens) National Archaeological Museum, Athens |
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Stefano della Bella Death lowering Man into Pit ca. 1650 drawing Hamburger Kunsthalle |
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Hans Schwarz Death and the Maiden ca. 1520 boxwood plaque Bode Museum, Berlin |
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Henry Mosler Michelangelo's Dying Slave (study of a cast) 1863 drawing Cincinnati Art Museum, Ohio |
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Jean-Baptiste Carpeaux Damned Soul (after Michelangelo's Last Judgment fresco) ca. 1855 drawing Musée des Beaux-Arts de Valenciennes |
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Wouter Crabeth the Elder Risen Christ conquering Sin and Death ca. 1560-70 painted glass Museum Gouda |
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Benvenuto di Giovanni Risen Christ rescuing Souls from Limbo ca. 1491 tempera on panel (predella fragment) National Gallery of Art, Washington DC |
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Valerio Belli Risen Christ rescuing Souls from Limbo ca. 1520 bronze plaquette Bode Museum, Berlin |
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Mattia Preti (il Cavalier Calabrese) Orpheus in the Underworld ca. 1635-40 oil on canvas Kunsthaus Zürich |
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Rune Mields Dance of Death (Triptych) 1988 oil on canvas Von der Heydt Museum, Wuppertal |
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Heinrich Aldegrever Adam and Death tilling the Earth 1540-41 drawing Rijksmuseum, Amsterdam |
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Alphonse Legros Death and the Woodcutter 1876 etching and drypoint High Museum of Art, Atlanta |
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Silvestro Lega The Dying Mazzini 1873 oil on canvas Rhode Island School of Design, Providence |
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Carel Willink The Dying Gaul (architectural capriccio) 1958 oil on canvas Dordrechts Museum |
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François Perrier The Dying Gaul (after antique marble now in the Capitoline Museum, Rome) 1638 etching Hamburger Kunsthalle |
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Giacomo and Girolamo Zoffoli The Dying Gaul (after antique marble now in the Capitoline Museum, Rome) ca. 1770 bronze statuette Musée d'Art Classique de Mougins |
Les Royalistes tombés, les Feuillants tombés, les Girondins tombés, il n'y avait plus au sein de la Montagne triomphante de réelles opinions divergentes: comme le dit si hautement Michelet, comme vous l'avez lu dans l'antichambre, les frères, les tueurs, qui cherchaient encore à se distinguer les uns des autres puisque la distinction est dans la nature de l'homme, les frères ne trouvaient plus à mettre entre eux que le distinguo de la mort. Ces gens ont des excuses, Monsieur, et droit à plus d'un titre à notre admiration: ils dormaient trois heures par nuit depuis quatre ans, ils travaillaient somnambuliquement à la félicité du genre humaine, ils palpitaient entre les mains du Dieu vivant. Tout cela, l'unique distinguo de la mort, la main terrible du Dieu vivant, les furets dans le trou, vous l'avez lu entre les lignes dans les pense-bêtes de la petite antichambre, même si ça n'y est pas écrit noir sur blanc: noir sur blanc c'est écrit qui'il y avait en gros trois partis bien tranchés, les orthodoxes sous Robespierre, les modérés sous Danton, les exagérés sous Hébert, et c'est écrit que Robespierre pensait ceci, que Danton pensait cela, que Hébert penser une troisième chose; mais entre les lignes, Monsieur, vous à qui on ne la fait pas, vous avez lu et bien lu que Robespierre, Danton le bon et Hébert le mauvais voulaient à d'infimes nuances près la même chose, c'est-à-dire une République plus ou moins juste et dans cette République le pouvoir, mais que la mort en eux (la fatigue et la mort, le Dieu vivant et la mort) voulait le gros couperet du distinguo.
– Pierre Michon, from Les Onze (Verdier, 2009)